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Cette fois-ci, plus questions de légères amendes:150 graffiteurs sont bel et bien dans le collimateur de la justice. La police a fait une requête, et la SNCF et la RATP vont leur demander des million d’euros de dommages et intérets. Ce qui a énervé la justice, ce sont les revues publiées par les graffiteurs : que des photos de tags sur les trains et les murs. Ces journaux se vendant sous le manteau, les magistrats ont demandé aux policiers de remonter jusqu’à leurs auteurs et de répertorier les graffitis dont ces bandes seraient responsables pour qu’elles soient jugés.

Jusqu’a présent, un graffiteur pris sur le fait payait une amende uniquement pour le tag qu’il était en train de peindre. Un risque minime pour les 20a 30 tagueurs arrêtés tous les mois. Désormais, le tagueur sera poursuivi pour tous les tags qui présentent la même signature. Une véritable révolution !

L’enquête a démarré en juin 2001 lorsqu’un graffiteur est pris sur le fait. Cette fois, la police a perquisitionné chez lui. Bonne pèche : revues, carnets d’adresses, agendas, sites Internet, infos pour pénétrer de nuit dans les entrepôts RATP et les garages SNCF...avec le double des clés. Les policiers ont ainsi appris à connaître ce monde qui fonctionne en bandes de 8 à 10 personnes, chacune ayant sa propre signature : C4, CLM, LT 27,3 BK...

Le but du jeu est de délimiter son territoire en le marquant. La bande se défend ainsi contre les intrusions des marques rivales et, à l’occasion, va envahir le territoire voisin. Un monde qui a un code de conduite, des règles d’honneur et... un fort appétit pour tout ce qui roule. Sur un train la marque circule, elle est vue par beaucoup de gens. La bande pratique même « la punition ». Lorsqu’un des membres est arrêté, ses copains peuvent couvrir de tags l’extérieur et l’intérieur d’un wagon. Et ces « punitions » sont photographiées et exhibées dans les revues et sur Internet.

Longtemps, les sociétés de transport en commun n’ont pas réagi. Elles ne voulaient pas passer pour répressives envers les jeunes ; elles pensaient que les voyageurs n’étaient pas gênés. Mais l’an dernier, la SNCF a commandé un sondage à l’Ifop : 85 % des Français trouvant que les tags dégradent les biens et les lieux ; 70 % n’en veulent pas dans leur quartier ; 85 % affirment que la SNCF a raison de lutter contre.

La SNCF dépense cinq millions d’euros par an pour effacer les graffitis. Et doit faire face à de nouvelles déprédations. Les tagueurs utilisent désormais des objets pointus pour graver leur signature sur les vitres des wagons. La dernière trouvaille, c’est l’acide. En en projetant sur l’acier des wagons, on crée des signatures indélébiles. Les transports en commun ont donc décidé de dire stop. En 1999, la SNCF se dote d’une mission « Propreté », confiée à Marie-Christine Cottin. Elle comprend vite que les ouvriers chargés de détaguer sont « las de frotter pour un résultat médiocre, las de retrouver tagués les trains, les murs des bâtiments, les revêtements des souterrains et couloirs. » La nouvelle volonté policière tombe donc à pic. La SNCF s’équipe illico d’appareils photos numériques et envoie ses agents dans tout l’Hexagone. Leurs photos sont ensuite envoyées par ordinateur à Paris où un spécialiste reconstitue les marques et les attribue aux bandes. Sur un territoire moins vaste mais plus tagué, la RATP fait de même. De son côté, la police poursuit son enquête. Petit à petit, grâce aux agendas saisis, les membres des bandes sont arrêtés. La riposte commence à faire peur. Dans une des revues spécialiées, Graff it, un dénommé Huggy raconte comment la police a débarqué chez lui un matin à 6 h 30 pour perquisitionner. Après 48 heures de garde à vue, il a été mis en examen pour « dégradations de biens ». Dans la même revue, un collectif d’avocats donne des conseils aux tagueurs en cas d’arrestation. La nouvelle attitude de la SNCF porte ses fruits.

[ Source inconnue - 2003 ]

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